Le piège des consultations courts : une tactique correctement rodée





J’ai aussi cherché à sentir qui étaient ces hommes et ces jeunes femmes qui s'informent en discount. Contrairement aux idées reçues, visiteurs n’est pas uniquement profanes ou précarisée. Lors de mes pratiques avec de multiples visiteurs, j’ai croisé des expériences divers : une mère célibataire de 40 ans, un retraité solitaire, une étudiante anxieuse à l’approche de ses considérations. Tous ont en commun une ouverture d'esprit : celle d’un bonheur à consulter dans l'immédiat, d’un tranquilité brusque. Et tous m’ont confié la même étape : ils n’auraient pas franchi le cap avec des consultations à 80 euros. Le discount agit ici de façon identique à un déclencheur, une passerelle pour avoir un monde qui semblait jusqu’alors inaccessible. Mais ce échantillon n’est pas sans suite. Certains consommateurs provoquent dépendants, accumulant les consultations courts dans une forme d’addiction à peu élevé prix. Le expérience n’est pas le niveau de prix, mais l’absence de barrages. Pire encore : dans cette jungle tarifaire, il s'affiche épuisante de se plaire un voyant rapide d’un répondeur bien scripté. La limite entre avis, réconfort et manipulation est mince, et même franchie sans même qu’on s’en rende compte. Les plateformes, elles, n’ont aucune sorte de intérêt à éteindre l’engrenage.

J’ai rencontré Claire, 48 ans, qui a reçu de me citer son consultation au telephone. Après un divorce douloureux, elle a commencé à faire une plateforme discount “par curiosité”. Puis chaque soir. Pendant six mois. Plus de 700 euros dépensés. Elle me dit avec raison : “Je savais que c’était bidon parfois, mais j’avais besoin d’entendre que ça allait s’arranger. ” Le plus marquant dans son récit, ce n’est pas le montant, mais le calme autour. Aucun en accord ne savait. C’était son refuge sobre. Un us nocturne qui l’aidait à résister. Elle n’est pas un cas seul. J’ai croisé d’autres profils similaires, qui n’auraient jamais franchi la porte d’un cabinet, mais qui, arrière un téléphone, se laissent aller. La voyance discount fonctionne car elle est cachée, tout de suite, et apparemment sans conséquences. Mais après cet anonymat voyance olivier se cachent des fictions de détresse de qualité, parfois ignorées. Mon étude ne cherche pas à diaboliser. Je connais la nécessité d’écoute. Mais à vitesse de monétiser l’attention humaine, on banalise une forme de expérience. Ce que j’ai aperçu dans ce plan, cela vient une marchandisation de l’intime, déguisée en service spirituels. À faible coût, certes. Mais à qu'est-ce que prix, enfin ?



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